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ARCHIVES DEPARTEMENTALES.

Gazette des Ardennes. du 14-1-1916.

BICHANCOURT (Aisne)

 

La commune de Bichancourt a joui pendant l'année 1915 d'un état sanitaire excellent. Aucune épidémie n'est venue s'abattre sur les habitants. Aussi la statistique des décès nous montre que le nombre des décédés est un peu inférieur a la moyenne des dix dernières années.

Ce résultat est peut-être dû aux mesures hygiéniques et prophylactiques prises par les autorités allemandes. Les rues et les cours ont toujours été entretenues dans un état de propreté constant. Les balayures et les fumiers ont été éloignés des habitations. Toutes les eaux de puits ont été analysées et des inscriptions nous ont fait connaître les bonnes et les mauvaises.

De plus des désinfectants ont été distribués gratuitement par les soins de la Croix-Rouge Allemande installée dans les bâtiments communaux: écoles, mairie et presbytère.




Gazette des Ardennes, 3 mars 1916.

BICHANCOURT (Aisne)

 

Janvier 1916.

Depuis le 1° septembre 1914, que la commune de Bichancourt est occupée par les Allemands, les habitants jusque maintenant n'ont pas encore beaucoup souffert, il en est de même pour les travaux des champs. Les champs ont été cultivés par les soins des soldats allemands aidés de civils; la récolte des blés, avoines et pommes de terre s'est effectuée dans de bonnes conditions aussi le rendement a été assez bon, a peu près égal aux années précédentes.

La commune de Bichancourt a été divisée en trois sections, chaque section ayant son maire:

La première section (Marizelle) est administrée par M. Jules Canoine, la deuxième section (Bichancourt) par M. Emile Anxionnaz et la troisième section (Le Bacq) par M. Emilien Baraquin, qui ont charge de faire exécuter les ordres donnés par les autorités allemandes et qui s'occupent par la même occasion du ravitaillement et des affaires du pays.

Des mesures ont été prises pour que les enfants puissent fréquenter les écoles. Deux écoles sont formées : une pour la section Marizelle et la deuxième pour les sections Bichancourt et le Bacq; de cette manière les leçons sont aussi régulières qu'en temps de paix.