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SURNOMS de nos villages

Tous nos villages - comme nos provinces, du reste - avaient jadis leur surnom, venant de la situation topographique du pays, de ses produits ou peut-être du caractère de ses habitants.

Ainsi, on disait :


les lins de Bérisi et les cochons de Barisis.
les singes de Chauny,
les nez-creux de Sincheny,
les chiens d'Autreville,
les crapauds de Pierremande,
les masingues (mésanges) de Folembray,
les hiboux de Verneuil,
les bêtes de Saint-Georges de Guny,
les mattoniers de Bichancourt et les poulets-dindes de Marizelles,
les viaux de Rouy,
les chaudronniers de Beaumont,
les hérons de Saint-Gobain,
les chats de Servais,
les baudets de Bertaucourt,
les corbeaux et les subtils de La Fère,
les seigneurs de Laon,
les bûcherons de Pinon,
les sots de Ham,
les joueurs de boule et les friands de Noyon,
les dormeurs de Compiègne,
les beyeurs de Saint-Quentin, etc.

On disait encore, au dix-septième siècle :

 


Saint-Quentin-la-Grande,
Noyon-la-Sainte,
Chauny-la-Bien-Nommée,
Ham-la-Bien-Placée,
Péronne-la-Dévote,
Nesle-la-Noble,
Athies-la-Désolée,
Bohain-la-Frontière.





Source :
Jules CARON :
HISTOIRE POPULAIRE
de
CHAUNY
et de
SES ENVIRONS
1878
Page 122.