LE CHIEN
Dans ma tête le silence, Dans ma niche l'absence, Dans ma vie pleine de tout, rien. Ils m'ont attrapé, séduit, fouetté, Ils m'ont dit que j'étais dressé, Que j'étais devenu : chien.
J'ai fait le beau, Sauté leurs cerceaux. On m'a donné des nougatines, Mais d'Amour jamais... Ah comme elle m'aurait aimé, ma louve des collines !
Ici qui m'a regardé ? J'ose pas compter Ceux pour qui j'existe. Vraiment le bide ! Le cirque est vide, Et je suis seul en piste...
J'peux crever, je m'en fous, Je sais bien que je suis fou, Cabot sans personne. Y aura que la vent A mon enterrement, Sans fleurs ni couronnes.
Camille Dancourt |