Les civils pris dans l’étau de tous les conflits sont victimes des « effets collatéraux », comme l’expriment les militaires et les politiques encore aujourd’hui. On les oublie d’autant plus qu’ils sont la mauvaise conscience des belligérants : massacres, viols, enfants illégitimes, boucliers humains, bombardements par les deux camps … Si Partant de l’histoire de sa
famille, originaire de l’Aisne, qui lui sert de trame, l’auteur insère celle-ci
dans l’Histoire avec un grand H, à la découverte de l’insoutenable, récits et
documents à la clé, enrichis par un travail collectif. Camps de travail obligatoire
(sa grand-mère y fut transférée avec sa mère, âgée de trois ans), camps de
déportation en Allemagne, organisation de la famine, ghettoïsation des villes
et des villages, humiliations, etc. Tout ce qui pouvait être prémonitoire de Cette guerre
« terroriste », attisée par une propagande haineuse des deux côtés,
sans équivalent à l’époque, laissera le nord et le nord-est de L’auteur rend hommage à ces populations qui, courageusement, en dépit des pertes militaires qui ont affecté toutes les familles françaises en y ajoutant les pertes civiles, ont reconstruit leur patrimoine détruit. Les femmes se libèreront, la mode étant une des marques de changement le plus visible. Ce sera aussi l’avènement de l’Art-Déco. |